La valeur verte, un critère de vente incontournable !
La consommation d’énergie d’un logement est aujourd’hui un des critères les plus importants, pouvant déterminer une décision d’achat. Si ces dernières années, un grand nombre de logements respectueux de l’environnement ont vu le jour, d’autres plus anciens sont encore énergivores. Une efficacité énergétique moindre qui se répercute directement sur le confort des habitants et leurs factures !
C’est pourquoi, les biens les mieux isolés et avec des systèmes de chauffage plus performants bénéficient d’une valeur verte, faisant augmenter le prix de vente de 5 à 22 %. Qu’est-ce que c’est ? Comment se définit-elle et comment affecte-elle le prix de vente ? Suivez le guide !
Qu'est-ce que la valeur verte d'un bâtiment ?
Impossible aujourd’hui de vendre, acheter ou encore louer un bien sans connaître les consommations énergétiques de celui-ci ! Un critère important qui permet aux biens à hautes performances environnementales de se vendre à un prix plus élevé que d’autres aux caractéristiques similaires et dont les performances sont plus faibles.
Cette plus-value immobilière, qui permet de vendre le bien à un prix supérieur à celui du marché, est désignée sous le terme valeur verte. C’est pourquoi, en 2011, l’ADEME définit la valeur verte ainsi : « la valeur nette additionnelle d’un bien immobilier dégagée grâce à une meilleure performance environnementale ».
Plus simplement, moins un domicile consomme d’énergie, pour le chauffage ou encore l’eau chaude sanitaire, plus sa valeur immobilière est élevée.
Ces logements cumulent ainsi des atouts pour le vendeur, qui peut vendre son bien à un prix plus élevé, mais pas seulement ! L’acheteur et l’environnement sont aussi avantagés puisque ces logements sont :
- Économiques pour l’acheteur : une bonne isolation et un système de chauffage performant permettent de diminuer les factures d’énergie.
- Écologiques pour l’environnement : leur empreinte carbone faible voire neutre permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, ces habitations s'ancrent parfaitement dans les objectifs de la COP21.
La valeur verte est ainsi devenue un argument de vente à part entière, comme la surface d’habitation ou l’emplacement du bien. Ce critère est d’autant plus important que les diverses mesures gouvernementales, prises à l’issue de la COP21, favorisent ce type d’habitation.
Le DPE : un critère important en immobilier
La consommation énergétique des maisons et appartements est calculée à l’aide d’un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ce document est obligatoire depuis 2006. Il aide les futurs locataires et acquéreurs d’un logement à savoir si le bien est énergivore ou, à l’inverse, économe en énergie.
Modifié en 2021 afin d’être plus lisible, le DPE classe les bâtiments selon une étiquette allant de A à G :
- Les habitations possédant une étiquette énergétique A ou B sont considérées comme économes. Celles classées A ont logiquement une valeur verte plus élevée.
- Les logements avec une étiquette F ou G sont en revanche très énergivores. On parle alors de passoires thermiques. Ces domiciles, très mal isolés, sont difficiles à chauffer et engendrent de grandes déperditions thermiques.
Cette étiquette évalue la consommation en énergie du logement à l’année ainsi que ses répercussions sur l’environnement. Le DPE est aussi complété par une estimation des factures énergétiques du logement et la liste des travaux de rénovation à effectuer pour améliorer son étiquette.
Ce document est une véritable référence pour les acheteurs. Améliorer son DPE, et donc la valeur verte de l’habitation, augmente les chances de vendre votre bien au prix que vous souhaitez !
À quel point la valeur verte impacte le prix d’un logement ?
Fin 2021, le Conseil Supérieur du Notariat a dévoilé son enquête sur le prix de vente des logements anciens en 2020. Des disparités apparaissent selon les régions. Ainsi en Île-de-France et dans le Sud-Est, où le marché immobilier est tendu, la valeur verte affecte minoritairement le prix de vente.
Autre point important, les maisons avec une étiquette énergétique faible subissent une moins-value plus importante que les appartements. L’influence de la valeur verte dépend donc avant tout de la situation géographique et du type de bien, c’est pourquoi nous ne donnons pas de moyenne nationale.
👉 Un prix dépendant de l’étiquette énergétique
L’étude démontre ainsi que les habitations avec une étiquette A ou B sont vendus plus chers, jusqu’à 17 % en Centre-Val de Loire. Les passoires énergétiques engrangent, quant à elles, une dévalorisation pouvant atteindre 20 % !
La même étude menée en 2019 indiquait déjà les chiffres suivants :
- Une plus-value de l’ordre de 20 % pour un appartement performant en Occitanie (comparativement à un logement équivalent avec une étiquette D). De même, une maison écoénergétique se vend 16 % plus chère dans le Grand Est.
- Une moins-value atteignant 18 % en Nouvelle-Aquitaine pour les passoires thermiques et 8 % en Centre-Val de Loire.
👉 Les maisons plus touchées
Les classes F ou G sont nettement plus présentes sur le marché des maisons individuelles et anciennes, que celui des appartements. En effet, celles-ci consomment en moyenne 35 % d’énergie en plus, ce qui fait baisser leur étiquette énergétique. Par conséquent, leur valeur verte est souvent moins élevée que celle des appartements.
Si du fait d’une demande accrue, la valeur verte influence le prix de vente des biens immobiliers, selon les régions, la rareté entre aussi en jeu ! En effet, en 2019, seuls 6 % des logements anciens vendus possédaient une étiquette énergétique A ou B, contre 11 % pour ceux classés F ou G. Dans une situation où les logements économes en énergie sont plus rares, ces derniers se vendent logiquement mieux, et plus chers !