A la découverte de nos communes : LA BARTHE DE NESTE
Le village de La Barthe-de-Neste, bâti à 580m d’altitude, se trouve dans un lieu de carrefour, au pied du Plateau de Lannemezan et à l’entrée des vallées de Neste et d’Aure. Au moyen-âge, La Barthe-de-Neste fut le siège de l’ancien comté d’Aure puis siège du district des quatre vallées.
Au XIXème siècle, un établissement thermal était en activité à La Barthe-de-Neste. Aujourd’hui, le village est devenu résidentiel face aux Pyrénées et un bourg centre attractif qui offre de nombreux commerces et services et une vie associative dynamique.
Tous les dimanche matin, un marché a lieu sous la halle et sur lequel on peut découvrir les produits du terroir vendus directement par les agriculteurs et des artisans.
Le passé de La Barthe de Neste :
Le mot BARTHE, dans nos contrées du Midi de la France, désigne souvent un village et parfois aussi un quartier dans les anciens cadastres.
Le mot dérivé du celtique (BARDO), BARDERO, désigne un lieu marécageux entre landes et eaux. Le village dénommé LA BARTHE jusqu’en 1808 puis LA BARTHE-MOUR jusqu’en 1889, devient LA BARTHE-DE-NESTE le 27 novembre 1889.
Chef-lieu de canton et ancienne capitale du pays des « Quatre Vallées » (Aure, Barousse, Magnoac et Neste), LA BARTHE-DE-NESTE bénéficie d’une situation de carrefour entre l’ancienne voie, antérieure à l’occupation romaine reliant la vallée de l’Ebre (Espagne) à l’Aquitaine, « La Ténarèze », et la voie romaine TOULOUSE – DAX.
Une des célébrités locales fut François LAY (1758 – 1831). Enfant de chœur au monastère de Garaison, il chante dès 1780 dans les concerts de Marie-Antoinette, puis, jusqu’en 1822, grand ténor de l’Opéra de Paris, il fut proclamé roi du chant dans toute l’Europe.
Du château de LA BARTHE-DE-NESTE construit au Xième siècle par les Aragonais, il ne reste qu’un donjon carré dominant la vallée de la Neste.
LA BARTHE-DE-NESTE a eu un passé thermal, certes éphémère ; il ne dura que soixante quatorze années, mais plus longtemps cependant que son passé de chef-lieu de district lorsque le département des Hautes-Pyrénées comptait 5 districts (TARBES, BAGNERES, ARGELES, VIC BIGORRE et LA BARTHE-DE-NESTE). En effet, en 1790, avec la création du département, la commune de LA BARTHE devient chef-lieu de district ; hélas, en 1808 elle redevient simple chef-lieu de canton.
L’établissement thermal fut construit en 1843 à 100 mètres de l’ancienne route nationale 129 (D929 aujourd’hui), appelée à l’époque Route Impériale.
Beaucoup de malades y trouvèrent guérison, d’après le docteur MONTAGNAN qui lui consacra un ouvrage.
Curiosités locales :
- Ruines du donjon du Xième siècle, situées au quartier « Le Village », propriété de Monsieur le Baron de LASSUS ;
- Eglise Saint-Barthélemy (XIIIème siècle), quartier du « Bas Mour » ; cet édifice est posé sur un promontoire de la rive gauche de la Neste, face au bois du Bédat. On y accède par une sente très pittoresque.
- Etablissement thermal construit par la commune en 1843, à 100m de la D929, sur le penchant du Plateau de Lannemezan, actuellement propriété privée.
- Maison du district (des Quatre Vallées), face au bureau de Poste avec portail surmonté de 3 boules de pierres symbole de la « baronie royale » (propriété privée).
Blason de la commune
«Écartelé : au premier et au quatrième d’or aux quatre pals de gueules, au deuxième et au troisième d’or au lévrier rampant de gueules».
Ecu écartelé
- A gauche en haut et à droite en bas on trouve :
4 pals de gueules sur fond or (4 bandes rouges, symboles de la juridiction et de la propriété ; c’était le blason des rois d’Aragon, suzerains, fondateurs et protecteurs de LA BARTHE : maison de SANCHE ABARCA
- A droite en haut et à gauche en bas on trouve :
Levrettes de gueules sur fond or ; la levrette, qui est de la maison d’Aure (partie des « Quatre vallées ») est le symbole de la rapidité et de la liberté.
Emaux de sable entourant les 4 besants d’or
- Les besants sont l’ancienne monnaie de l’Empire Byzantin donnés aux comtes de LA BARTHE pour avoir participé aux croisades en terre sainte et s’y être illustrés ; c’est un titre de reconnaissance.